L’action publique est confrontée à des évolutions considérables des contextes de sa mise en œuvre.
On ne compte plus les effets, parfois difficilement quantifiables, des mutations de notre monde : évolutions sociétales, environnementales, économiques et sociales, … sans oublier la révolution numérique. Ces évolutions majeures, qui se produisant en grande partie de façon simultanée, pose objectivement la question de l’adaptation de l’action publique.
En outre, les citoyens, et c’est tout particulièrement vrai en France, portent un jugement sévère sur la qualité estimée insuffisante de l’action publique ainsi que sur le coût de sa mise en œuvre. Cette appréciation mérite réflexion et sans doute pondération. Pour autant, la réalité de la contestation de l’action publique, en tout cas des modalités de sa mise en œuvre, est indiscutable et il est nécessaire de s’en préoccuper.
La transformation de l’action publique est devenue une évidence. L’enjeu est la préservation de l’action publique qui est considérée comme un élément fondamental garantissant la cohésion de la société. La récente crise sanitaire a d’ailleurs prouvé combien cette appréciation était fondée.
L’action publique est souvent associée à l’action du pouvoir central. Mais, cette perception n’est pas totalement pertinente : l’action publique locale délivrée par les collectivités territoriales est un élément très important de l’action publique globale. Qui plus est, l’élu local est souvent le premier contact entre le citoyen et le décideur public : c’est au travers de l’élu local que se forge beaucoup de l’image de l’action publique.
L’Etat central a engagé des programmes successifs visant à la moderniser, la rationaliser, la dynamiser, la rendre plus efficace, … Les résultats sont jusqu’à présent plutôt modestes et en tout cas loin d’être à la hauteur de l’enjeu. Cela s’explique par le fait que les collectivités territoriales ne jouent pas le rôle certes inédit pour elles qu’elles devraient jouer dans le vaste chantier de la transformation de l’action publique. Cette dernière ne peut pas – ne peut plus – être le seul fait des décisions des administrations centrales de l’Etat. Les faits l’ont prouvé : les décisions basées sur la verticalité ne fonctionnent pas ou avec bien peu d’efficacité.
L’IFGP porte l’idée que les collectivités territoriales sont au cœur de l’enjeu de la revitalisation de l’action publique et donc de la renaissance du pacte républicain.